Enfance (Nathalie Sarraute)
RESUME
• tout au long du récit le lecteur se trouve face à une écriture fragmentée qui marque l'hésitation de Sarraute
• Nathalie Sarraute passe des vacances avec son père dans un hôtel. Elle veut obstinément respecter la consigne de sa mère qui lui a dit de mâcher ses aliments jusqu'à ce qu'ils soient aussi liquides qu'une soupe. L'enfant est alors critiquée par les autres enfants mais refuse de tromper sa mère.
• Elle retrouve sa mère. On a une observation de la mère selon le point de vue de l'enfant.
• Elle raconte sa vie à Paris. Les promenades avec la bonne pour aller au jardin du Luxembourg.
• Episode de l'opération des amygdales de Nathalie Sarraute.
• Elle exprime le caractère autoritaire de sa mère
• L'enfant veut que sa maman ait un autre bébé, épisode plutôt drôle et attendrissant en voyant la candeur de la petite fille.
• Voyage vers la Russie. La 2e instance réapparaît car elle doute de nouveau dans le récit de son enfance (les beaux souvenirs ne lui conviennent pas). Elle raconte tout de même la vie avec sa mère en Russie. Elle y collectionne et a une passion pour les flacons de parfum qu'elle perd juste après son départ. Elle enchaîne en nous racontant un moment où elle était malade et où elle a pu profiter de sa mère qui s'occupait un peu plus d'elle, notamment lorsque sa mère lui lisait des livres.
• Elle est à la maison d'Ivanovo avec son père. Elle a beaucoup d'affinités avec son père. Elle y passe de bons moments, joue avec la neige et apprécie la lecture d'un livre qu'on lui a offert. On lui offre aussi une poupée qu'elle n'aime pas tant que ça parce qu'elle est trop rigide. On a alors une vision du père plus en détail toujours selon le point de vue de la fille. Elle passe Noël avec son père et à un premier contact avec sa belle-mère.
• Nathalie Sarraute et son père vont chez les parents du père et la petite fille est étonnée par la violence qu'il a eue lorsqu'il leur a parlé (la petite fille a exagéré en fait la réaction du père) et ne profite donc pas du séjour avec ses grands-parents.
• Nathalie Sarraute est à Paris avec son père et se promène dans le jardin du Luxembourg (à Paris).
• Elle joue à un jeu où il faut attraper des anneaux mais se crispe trop et rate. On voit alors le caractère de Nathalie Sarraute qui n'arrive pas à jouer comme les autres enfants.
• Elle est dans un mariage mais elle ne trouve pas sa place avec les grands et adopte alors un déguisement de bébé.
• Elle est rue Boissonade et la fiancée de son père arrive et danse avec la petite fille qui rigole beaucoup.
• Elle est encore au Luxembourg avec son père et la fiancée de son père et tout à coup ressent une joie intense qui l'envahit et qui l'emplit mais elle n'arrive pas à trouver les mots pour exprimer ce sentiment.
• Elle s'amuse à faire le service dans le restaurant que tenaient les parents de l'une de ses amies. Elle ne joue pas à des jeux comme les autres enfants.
• Elle nous raconte les plaisirs qu'elle éprouve lorsqu'elle écrit son chagrin, l'écriture semble venir d’ailleurs. .
COMPARAISONS
Autobiographie écrite par Nathalie Sarraute (1900 - 1999), publiée en 1983.
Nathalie Sarraute, y raconte, sous forme d'un dialogue avec elle-même, ses souvenirs d'enfance. Cette période est déchirée entre ses parents, divorcés, et entre la Russie et la France. N. Sarraute essaye d'être aussi sincère que possible, et son roman s'avère être une sorte d'introspection où elle s'interroge sur la véritable nature de sa mère, froide et distante, et qui finit par l'abandonner complètement à l'adolescence. Toutefois, elle explique qu'elle renoue ses liens avec sa mère vers la fin du livre.
Contrairement à Ahmed Safrioui qui à partir de « La Boite à Merveilles » montre son attachement à ses parents et l’amour et le grand respect qui est entre eux.
On assiste dans le livre « L’enfance » à un dédoublement du personnage : entre deux parents, entre deux cultures (russe et française) et entre deux langues. Le livre relate les souvenirs d’enfances de l’auteur. Il n’y a pas de récit rétrospectif organisé selon une logique temporelle mais le livre nous expose les souvenirs d’enfance de l’auteur selon la perception de l'enfant, les souvenirs apparaissent dans l’ordre dicté par les sensations de l’enfant.
Tandis que dans le deuxième livre, comporte les événements vécus par l’auteur à l’age de six ans en suivant un ordre chronologique, et exposant plus au moins un récit de sa vie qui peu ne pas obéir à la stricte vérité.
Le but de l’autobiographie selon Nathalie Sarraute est de "décrire comment naît la souffrance qui accompagne le sentiment du sacrilège". Sarraute veut retrouver les sensations éprouvées au moment où est remis en question le mensonge originaire, celui de la beauté de la mère.
Elle rencontre différents problèmes de mémoire :
• L’oubli : On peut le voir dans les verbes (savoir, se souvenir…) à la forme négative, dans les adverbes (probablement, peut-être…).
• L’imprécision du souvenir : Le narrateur introduit des descriptions qu’elle appelle «morceaux de préfabriqué».
• Les vides (lacunes du souvenir) : Visibles dans les espaces blancs, piétinements de la phrase, répétitions des mots.
Au contraire, Safrioui a voulu présenter d’autres intérêts :
En effet, dès l’incipit, le narrateur dépeint le milieu familiale et social où il a évolué.
En plus, il a considéré son œuvre comme un miroir dans le quel il se regarde. En réalité les sentiments de sidi Mohammed sont les mêmes sentiments dont souffre l’adulte (la solitude, la peur…)
Pour Nathalie Sarraute un autre problème se pose : Comment reconstituer cette enfance ? Nathalie Sarraute recherche les réactions (les tropismes) de l’enfant face à un stimulus extérieur. Elle veut donc atteindre les réactions profondes et cachées de cet enfant. Le tropisme est la réaction développée face à un stimulus ou à une force extérieure. Les tropismes sont retranscrits par des images et des descriptions, ils peuvent êtres heureux ou malheureux. Ils permettent d’aller au fond de l’individu et de faire renaître les sensations de l’enfant.
La relation avec la mère est constituée d’une alternance de fusion et d’éloignement. Le père est moins présent mais plus important pour l’enfant. Sarraute ressent dans sa narration l’influence de Sigmund Freud et de Berçant. Chez l’enfant c’est la sensibilité qui prime et non la réflexion. L’enfant n’est pas encore influencé par la culture et par la réflexion, l’enfance est une période où l’homme est pur et s’approche du monde de façon naturelle.
Ainsi pour sidi Mohammed, le départ de son père « tait un événement qui a eu des répercussions importantes sur le déroulement de l’histoire et sur l’état psychologique de l’enfant. L’auteur évoqué en écrivant ce passage un sentiment d peur qu’il éprouvait quand il étais encore enfant.